8. März 2018:
Auf zum Streik!
Kollektif Ni Una Menos/ 16. Januar 2018
In den letzten Jahren hat der Aufschwung feministischer Kämpfe Argentinien geprägt. Zum zweiten Mal in Folge wird der 8. März zu einem internationalen Frauenstreik führen. Die Bewegung Ni Una Menos ist eine der Organisationen, die diesen Streik fordern.
Die Zeit des Streiks
Heute, am 8. Januar, beginnen wir mit dem Countdown zum Internationalen Frauenstreik 2018. Dies ist keine Zeit zum Zählen, sondern vermehrter Kräfte, Gespräche, Treffen, um einen neuen gemeinsamen Schrei zu entwickeln .
Die Zeit unseres Streiks produczieren wir, das ist eine Zeit für uns, eine intensive Zeit, wo sich wie in einem Handgemenge unsere Meinungsverschiedenheiten, uverschiedenen Territorien, unsere Erfahrungen und Kenntnisse vermischen.
Wie konstruieren wir die Zeit des Streiks?
Wir treffen uns an unseren Arbeitsplätzen und in indigenen Gemeinschaften, mit unseren Nachbarn und Freunden, mit Organisationen und Gewerkschaften, mit Studenten und mit Lehrern in der informellen Wirtschaft. Wir vermehren uns in Versammlungen ab sofort ! Lassen Sie uns Spuren dieser Treffen produzieren, um über diese Zeit des Aufruhrs und der Vernetzung Bilanz zu ziehen. Das, was irgendwo gesagt und entwickelt wird, kann anderswo bereichern und ermutigen.
Warum bestehen wir auf dem Streik Als Mittel ?
Wenn wir sagen #NosotrasParamos, so erfinden wir ein „wir“, das Frauen, Lesben, Transvestiten, trans, und alle Dissidenten Identitäten des hetero-Patriarchat umfasst. Wir sagen internationaler Streik, weil dieses Instrument es uns ermöglicht, die Gewalt, die wir erleben, sichtbar zu machen, anzuprangern und zu konfrontieren, eine Gewalt, die nicht auf eine private oder innenpolitische Frage reduziert wird. Diese Gewalt manifestiert sich als wirtschaftliche Gewalt, soziale und politische, als Formen der Ausbeutung und Enteignung grausamer mit jedem Tag (Entlassungen Militarisierung von Gebiete, neo-extraktivistische Konflikte mit dem Anstieg der Lebensmittelpreise, Kriminalisierung soziale Bewegungen zur Kriminalisierung der Migration, etc.). Mit dem internationalen Frauenstreik wertschätzen wir andere Lebensweisen und schreien auf, dass, wenn unsere Körper so wenig zählen. Produziert ohne uns. Wir wissen, dass wir die Welt stoppen können, wenn wir aufhören, das zu tun, was wir tun.
Wir haben es 2017 getan. Wir nehmen die Herausforderung an, diese gemeinsame Maßnahme im Jahr 2018 zu stärker und komplexer zu wiederholen und diese internationalistische Flut auszuweiten.
Wie streiken wir?
Wir multiplizieren die Bilder und die Bedeutung von Streiks, selbst wenn uns gesagt wird, dass wir nicht streiken dürfen oder dass es nicht legitim ist, einen Streik zu fordern. Wir machen die Frage nach dem Streik zu einer konkreten und präzis plazierten Sache. Das ist eine Herausforderung innerhalb der Gewerkschaften und eine Aufforderung, Bündnisse mit den laufenden Gewerkschaftskämpfen zu schließen. Aber unser Streik überschreitet die Grenzen der Lohnarbeit, und schätzt die Arbeit und Pflege der unerkannten und unbezahlten Arbeit, die Produktion des Gemeinsamen in den Städten und auf dem Land, in den Vororten und indigene Territorien. Lasst uns Spuren von dem hinterlassen, das aufhört zu existieren, wenn wir streiken, den vielen Sachen, die wir aufhören zu tun, von all den Gesten, die der Streik uns erlaubt zu erfinden.
Feministische Internationale
Wie uns die Zapatisten in ihrem Aufruf vom 8. März sagen, nähren Wut, Rebellion und Würde verschiedene Formen von Autonomie, Widerspenstigkeit und Aufstand in verschiedenen Teilen der Welt. Wir sagen, dass die Sehnsucht uns bewegt: die Sehnsucht nach Schwesternschaft in der aktiven Suche und Würde für alle und unsere Territorien, Schutz des Lebens und der Erde gegenüber der fortschreitenden kapitalistischen Gewalt. Wir sind vom Wunsch nach Revolution bewegt.
Wie sind wir organisiert?
Auf verschiedenen Treffen in Lateinamerika und der Karibik in den letzten Monaten tauchte der Vorschlag auf, uns für den 8. März mit lila Kleindung zu identifizieren, des Farbe des Feminismus, um diese Flut sichtbar und diese gemeinsame Geste noch kraftvoller zu machen. während der Stunden unseres Streiks. Wir wissen, dass verschiedene internationale Koordinationen aktiv sind. Wir stehen vor der Herausforderung, den Streik als gemeinsame Massnahme vorzubereiten und ihn durch neue Allianzen zu erweitern. Wir bauen diese Koordination auf mit Hilfe der sozialen Netze und im Nahkampf der Versammlungen und auf der Straße.
Zwei Monaten vor dem 8. März kann es nicht drum gehen nach hinten zu sehen, es ist die Zeit der Widerspenstigkeit.
8 mars 2018 : en route vers la grève !
16 janvier 2018
Depuis quelques années, la remontée des luttes féministes a marqué l’Argentine. Pour la deuxième année consécutive, le 8 mars donnera lieu à une grève internationale des femmes. Le mouvement Ni Una Menos est une des organisations qui appelle à cette grève.
Le temps de la grève
Aujourd’hui 8 janvier, nous commençons le compte à rebours de la grève internationale des femmes 2018. Il ne s’agit pas d’un temps de comptabilisation mais d’accumulation de forces, de conversations, de rencontres pour construire un nouveau cri commun.
Nous produisons ensemble le temps de la grève, qui est un temps pour nous, un temps qui devient dense et se multiplie dans un corps à corps qui prend en compte nos dissidences, nos territoires, nos expériences et nos savoirs.
Comment construisons-nous le temps de la grève ?
Nous nous réunissons sur nos lieux de travail et dans les communautés indigènes, avec nos voisines et nos amies, avec les organisations et les syndicats, avec les étudiantes, les enseignantes et les travailleuses de l’économie informelle. Nous nous multiplions en réunions et nous donnons un temps d’assemblées dès maintenant. Produisons des traces de ces réunions pour rendre compte de ce temps d’ébullition et de tissage commun. Que ce qui se dit et s’élabore quelque part puisse nourrir et encourager ailleurs.
Pourquoi insister sur l’outil de la grève
Quand nous disons #NosotrasParamos nous inventons un “nous” qui embrasse les femmes, lesbiennes, travestis, trans, et toutes les identités dissidentes du cis-hétéro-patriarcat. Nous disons grève internationale parce que cet outil nous permet de rendre visible, de dénoncer et d’affronter la violence que nous subissons, une violence qui ne se réduit pas à une question privée ou domestique. Cette violence se manifeste comme violence économique, sociale et politique, comme formes d’exploitation et de dépossession chaque jour plus cruelles (des licenciements à la militarisation des territoires, des conflits néo-extractivistes à l’augmentation du prix des aliments, de la criminalisation des mouvements sociaux à la criminalisation des migrations, etc.). Avec la grève internationale des femmes, nous valorisons d’autres modes de vie et crions que si nos corps comptent si peu, produisez sans nous. Nous savons que si nous arrêtons de faire ce que nous faisons, nous pouvons arrêter le monde.
Nous l’avons fait en 2017. Nous relevons le défi de renforcer et complexifier en 2018 cette mesure commune et d’élargir cette marée internationaliste.
Comment nous nous mettons en grève ?
Nous multiplions les images et les sens de ce que grève veut dire, même quand on nous dit que nous ne pouvons pas nous mettre en grève ou que nous ne sommes pas légitimes pour appeler à la grève. Nous faisons de la question de la grève une recherche concrète et située. C’est un défi lancé au sein des syndicats et une interpellation à produire des alliances avec les luttes syndicales en cours. Mais notre grève déborde en même temps les limites du travail salarié, et valorise le travail de soin et le travail non reconnu ou non rémunéré, la production du commun dans les villes et à la campagne, dans les banlieues et les territoires indigènes. Produisons des traces de ce qui s’arrête lorsque nous nous mettons en grève, des multiples travaux que nous arrêtons de faire, et de tous les gestes de suspension que la grève permet d’inventer.
L’Internationale féministe
Comme les zapatistes nous le disent dans leur appel lancé pour le 8 mars, la rage, la rébellion et la dignité nourrissent des formes d’autonomie, d’insoumission et de soulèvement dans différents endroits du monde. Nous disons que le désir nous meut : c’est un désir de sororité dans la recherche active de la dignité pour tou.te.s et pour nos territoires, en défense de la vie et la Terre face à l’avancée des violences capitalistes. Nous sommes mues par un désir de révolution.
Comment nous organisons-nous ?
Lors de différentes rencontres en Amérique Latine et dans les Caraïbes au cours des derniers mois, est apparue la proposition de nous identifier pour le 8 mars en violet, couleur qui marque le féminisme pour rendre visible cette marée et pour rendre plus puissant encore ce geste commun pendant les heures effectives de notre grève. Nous savons que différentes coordinations internationales sont en cours. Nous sommes au défi de converger vers la construction de mesure commune qu’est la grève, en l’étendant au travers d’alliances insolites. Nous construisons ces coordinations à travers les réseaux sociaux et dans le corps à corps des assemblées et de la rue. A deux mois du 8 mars, ce n’est pas un temps à rebours, c’est le temps de l’insoumission.