Bonjour Chères toutes, chers tous,
En tant que Coordinatrice de la Conférence Mondiale des Femmes de la base,
Je souhaite apporter mon soutien à la Marche des solidarités pour la Journée
mondiale contre le racisme et le fascisme.
Cette journée est un cri collectif contre l’injustice, et plus particulièrement pour
défendre les droits des sans-papiers, avec un focus essentiel sur les femmes
sans-papiers, que je tiens à souligner, trop souvent invisibles dans nos luttes et nos discours.
Ces femmes incarnent une force incroyable. Elles sont là, parmi nous, ces femmes courageuses qui portent des fardeaux immenses.
Mères, travailleuses, survivantes, elles élèvent leurs enfants dans l’incertitude,
occupent des emplois précaires – souvent dans l’ombre, dans nos bureaux, nos
cuisines, nos champs – sans protection, sans droits, et trop souvent sans voix.
Elles subissent une double, voire une triple peine l’exil, l’exploitation, et les violences qu’elles subissent en silence parce qu’elles n’ont pas de papiers pour dénoncer leurs bourreaux.
Mais ces femmes ne sont pas seulement des victimes. Elles sont des piliers. Elles
construisent nos communautés, tiennent bon face à l’adversité, et incarnent une
résilience que nous devons honorer.
Aujourd’hui, nous marchons pour elles et pour eux, afin de leur donner une place
centrale dans nos revendications.
Nous exigeons leur régularisation, leur sécurité, et leur droit à une vie digne, libérée de la peur.
Et avec elles, nous marchons pour tous les sans-papiers – nos voisins, nos
collègues, nos amis.
Nous sommes ici pour dire non à l’injustice, non à l’invisibilité, et oui à des politiques migratoires humaines qui placent les femmes et hommes sans-papiers au cœur de nos priorités.
Nous ne pouvons plus tolérer cette invisibilité !
Merci d’être ici et de faire entendre leurs voix à travers vos pas.
Ensemble, nous pouvons abattre les murs qui les enferment.
Alors, marchons, crions, luttons – pour elles, pour tous, jusqu’à ce que justice soit
faite !
Au-delà de cela, nous marcherons pour tous les sans-papiers et pour éradiquer le
racisme et le fascisme qui gangrènent nos sociétés.
Enfin, je souhaite rappeler que la Conférence mondiale des femmes de la base est
bien plus qu’un simple espace d’échange : c’est un lieu de solidarité active où nous organisons la lutte à l’échelle internationale. Dans ce cadre, nous vous invitons à participer à notre séminaire théorique, du 27 au 30 novembre 2025 à Katmandou, au Népal. Cet événement sera un moment décisif pour approfondir
notre engagement et renforcer nos actions collectives, un rendez-vous
incontournable pour toutes celles et ceux qui œuvrent pour un avenir plus juste et
égalitaire.
Merci.
Coordinatrices européennes de la Conférence mondiale des femmes de la base.
Unis, nous sommes les plus forts !