« Les grands défis exigent notre solidarité internationale ! »
C’est à pas de géant et avec de grandes attentes que nous nous dirigeons vers la 3e Conférence mondiale des femmes de la base en 2022 : C’est là que se rencontrent les ouvrières, les paysannes, les infirmières et les aides-soignantes, les enseignantes, les cuisinières, les femmes au foyer, les femmes de ménage, les artistes et les médecins… Nous échangeons sur nos luttes, nos revendications, nos rêves et nos espoirs et organisons la solidarité internationale. Des femmes du mouvement de femmes combatif de nombreux pays et d’un large spectre « de la religion à la révolution » préparent la conférence de manière démocratique, ouverte sur le plan idéologique et non partisane, indépendante financièrement ou autofinancée. Le comité de femmes « Latifa Thamaalah » organise le déroulement en Tunisie.
C’est dans l’esprit d’un mouvement mondial des femmes large et combatif que nous débattrons de manière solidaire.
▪ Comment pouvons-nous transformer le mouvement de femmes combatif dans nos pays en grands mouvements de masse forts et capables de former l’opinion ?
▪ Comment réaliser durablement notre coordination et notre coopération internationales ?
La pandémie de Corona, en interaction avec la crise économique mondiale, pose des défis majeurs aux femmes. L’effondrement du secteur informel, les licenciements et les fermetures d’usines ont engendré la misère et la faim dans le monde entier. Dans de nombreuses professions ou organisées de manière autonome, les femmes jouent un rôle important dans le maintien de l’approvisionnement alimentaire pendant la pandémie de Corona. Le fardeau de la crise est reporté sur elles avec l’école à domicile et le travail à domicile.
Dans de nombreux pays, les femmes sont en première ligne d’une vague de luttes contre la vie chère. La gestion de la crise par la plupart des gouvernements du monde entier protège avant tout l’économie capitaliste. Une crise mondiale dans le secteur de la santé entraîne dans de nombreux pays des protestations et des grèves du personnel soignant et hospitalier, en grande partie des femmes, contre la soumission au profit et le mépris de leur travail.
Il y a des grèves des femmes et de véritables soulèvements contre la droitisation des Partis bourgeois, contre la fascisation et la guerre. Des luttes se mènent pour la démocratie et la liberté, l’égalité des droits, une vie digne, la protection de l’environnement comme base de notre vie et un avenir pour la jeunesse émergent dans beaucoup de pays !
La lutte pour la paix et la liberté en Ukraine, en Russie, en Palestine et au Liban, au Soudan, au Congo et au Cameroun et au Moyen-Orient doit être coordonnée au niveau international et devenir beaucoup plus puissante! Les femmes afghanes se dressent contre leur oppression par le gouvernement religieux fasciste des talibans, auquel elles ont été livrées par les puissances occupantes des États-Unis et d’autres pays. Les courageuses combattantes du Rojava défendent, côte à côte avec les hommes, leur révolution démocratique avec les droits les plus étendus pour les femmes contre l’invasion illégale des troupes du gouvernement fasciste d’Erdogan.
Le mouvement international des femmes s’est renforcé dans la lutte contre la violence quotidienne envers les femmes. Dans toutes les régions du monde, les femmes résistent aux attaques du système patriarcal et capitaliste. Le harcèlement sexuel, le harcèlement moral et le viol sont devenus des questions publiques internationales. Le cri de guerre « Pas une de plus ! » mobilise au niveau international contre les féminicides. Pendant des mois, les femmes ont protesté en masse en Pologne contre l’interdiction quasi totale de l’interruption de grossesse. En Argentine, la dure et longue lutte sur cette question a obtenu un succès important.
La conscience internationaliste et critique du capitalisme de nombreuses femmes s’est développée et elles participent à la lutte sur toutes les questions sociales dans le monde entier ! Sur tous les continents, les femmes ne sont plus prêtes à jouer le rôle que le capitalisme et ses structures patriarcales leur ont assignées.
Quelle stratégie pour la libération des femmes ?Lors de la conférence, nous poursuivrons le débat : Quelles sont les causes de l’oppression et des violence particulières dont sont victimes les femmes ? Comment renforcer encore notre unité, notre organisation et notre force ? Comment pouvons-nous faire face au pouvoir mondial des entreprises internationales, à leur exploitation, à leur oppression et à leur violence ? Nous devons nous confronter à des conceptions sociales alternatives au capitalisme et ne pas laisser de place à l’anticommunisme.
Le mouvement mondial des femmes combatives est confronté à de nouvelles tâches importantes, car le système impérialiste mondial, de par sa nature de crise, tente d’anéantir les mouvements combatifs par la division, la confusion idéologique et la violence. Contre cela, nous devons renforcer le mouvement féministe combatif sur le plan idéologique, politique et organisationnel.
11 juin – réunion nationale des femmes en France
pour préparer à la 3e conférence mondiale
Le 11 juin à Paris, la conférence mondiale des femmes sera présentée. Nous discuterons de nos luttes, de nos revendications, expériences et rêves.
Nous éluerons jusqu’à 5 déléguées pour délibérer des orientations et prendre des décisions pour les années à venir lors de l’Assemblée générale de la conférence mondiale des femmes à Tunis.
Quelles contributions des femmes de France à Tunis ? Un atelier sur les questions brûlantes du mouvement combatif des femmes, une activité culturelle…
Samedi, 11 Juin à 14 h local de l’ACTIT
54, rue d’Hauteville 7510 Paris
Faisons de la 3e conférence mondiale des femmes notre cause !
En route pour Tunis !