Résolution finale de la Conférence mondiale des femmes de la base au Venezuela :
De l’avenir du mouvement mondial combatif des femmes
L’assemblée plénière de clôture de la Conférence mondiale des femmes de la base au
Venezuela a adopté à l’unanimité la résolution suivante le 7 mars 2011 :
Nous sommes d’accord sur le principe directeur de notre action : lutter pour la libération des
femmes et contre l’impérialisme – contre l’exploitation des ouvrières et des ouvriers partout
dans le monde, contre la faim, contre le chômage de masse, contre la destruction de
l’environnement naturel, contre la dépendance que l’impérialisme a imposée à nous,
peuples et nations, et contre le néo-colonialisme et le colonialisme.
Le changement historique qui est nécessaire ne peut pas être une formalité, pas un simple
échange de personnes, mais doit porter sur le système capitaliste dominant comme source
de la crise et des graves problèmes que doit résoudre l’humanité.
L’autre monde équitable que nous voulons demande un grand nombre de mouvements et
de luttes, d’expériences et d’organisations.
Beaucoup d’entre nous travaillent pour une alternative socialiste en réponse aux désirs et
aux rêves d’un monde meilleur. Mais les idées sur ce monde sont très différentes. C’est
pourquoi nous pensons qu’il faut un grand débat sur la perspective dans les nombreuses
luttes des femmes : contre l’exploitation sexuelle, la marchandisation des femmes et des
enfants, pour l’égalité des salaires, pour le droit à un travail décent et sûr et les droits
sociaux, pour la protection de l’environnement, contre le racisme et la xénophobie, pour le
droit à la participation égale à la vie politique, etc.
Pour toutes ces raisons, le mouvement mondial combatif des femmes doit collaborer
étroitement pour se coordonner et s’unir, se faire des amis, apprendre les unes des autres
et lutter ensemble. C’est le message clé de cette enthousiasmante première Conférence
mondiale des femmes de la base à Caracas en 2011 au Venezuela.
La base essentielle en seront les mouvements combatifs des femmes dans chaque pays,
où il faut rallier les femmes exploitées et opprimées, les femmes progressistes, démocrates,
les femmes intellectuelles, scientifiques, artistes et les jeunes femmes.
Nous voulons faire d’autres conférences mondiales des femmes de la base, comme points
culminants dans le développement et le renforcement du mouvement national, régional,
continental et international des femmes ! À l’avenir, elles seront organisées tous les cinq
ans sur un autre continent ou dans une autre région.
Dans le délai d’un an, nous évaluerons les diverses expériences de cette première
conférence mondiale des femmes pour en retenir les succès et les faiblesses dans le
processus de préparation et de réalisation.
Pendant ce temps, il y aura des réunions nationales, régionales et continentales. Elles
seront préparées par les instigatrices du comité existant qui continuent de travailler jusqu’à
la mise en place du comité mondial qui aura lieu dans un an.
Les représentantes de ce comité seront désignées lors des réunions continentales ou
régionales (Asie, Afrique, Moyen-Orient, Europe, Amérique latine, Amérique du Nord). Il y
aura par région / continent deux représentantes principales, ainsi que deux suppléantes.
Cette composition peut être élargie en fonction des besoins dans la préparation de la
deuxième Conférence mondiale des femmes. Une fois déterminé le lieu de la prochaine
Conférence mondiale des femmes, deux femmes supplémentaires venant de cette région /
de ce continent, rejoindront le comité de préparation.
La désignation des représentantes pour le comité mondial de préparation de la deuxième
Conférence doit être le résultat d’un processus démocratique impliquant et renforçant le
mouvement combatif des femmes.
Le comité mondial de préparation de la deuxième Conférence aura un rôle de coordination.
Il ne sera pas une organisation ni une structure politique. Il agira démocratiquement sur un
pied d’égalité en respectant l’autonomie des pays et organisations participants. Il travaillera
en s’appuyant sur les principes et les documents fondamentaux qui ont été adoptés pour la
première Conférence mondiale des femmes.
Nous voulons développer le mouvement combatif des femmes dans chaque pays et
concentrer notre coopération sur les trois journées mondiales du mouvement combatif des
femmes (8 mars, 1er mai, 25 novembre). En outre, nous allons développer différentes
formes de lutte, de solidarité et de mobilisation. Nous allons faire connaître les résolutions
qui ont été adoptées par les femmes lors de l’assemblée générale des délégués et dans les
ateliers.
Tout au long de l’année, nous ferons une campagne de préparation pour le 8 mars, afin de
reconquérir son impact historique comme journée commémorative de la lutte des femmes
du monde entier pour leurs droits et leur libération, contre la domination capitaliste, contre le
patriarcat, contre l’impérialisme et pour la libération de l’humanité.
Nous participerons au 1er Mai, la journée internationale de lutte du mouvement ouvrier. À
cette date, nous prendrons parti spécialement pour les droits des travailleuses et contre
l’exploitation des enfants.
Le 25 novembre, à la journée de lutte contre la violence faite aux femmes, nous
dénoncerons toutes les formes de violence contre les femmes ! Nous allons
particulièrement dénoncer la violence suite aux agressions impérialistes et à la guerre
contre les peuples, où les femmes sont victimes et trophées de guerre.
Nous déclarons que la lutte du mouvement mondial combatif des femmes est un élément
indispensable de la lutte des travailleurs, des peuples et de toute l’humanité pour leur
émancipation.
Organisons les femmes ! Développons ensemble le site Internet existant pour en faire un
site attractif de la Conférence mondiale des femmes.
OEuvrons ensemble au-delà des frontières nationales et linguistiques ! Profitons du riche
potentiel de nos expériences et de nos cultures ! Servons-nous des différentes formes de
communication, de coordination et de coopération pour développer et approfondir notre
travail commun. Renversons tous les obstacles à l’aide de la communication alternative et
de la solidarité mutuelle pour renforcer le mouvement combatif des femmes dans le monde
entier.
Vive les conférences mondiales du mouvement combatif des femmes !
En avant avec la libération des femmes et de l’humanité !
Voilà notre tâche et notre défi pour le 21e siècle.
Plus d’informations sous www.weltfrauenkonferenz.de